Tout pratiquant, quelque soit son niveau, a déjà songé à sombrer dans le cercle vicieux que représente le dopage. Parfois en toute connaissance de cause et avec des objectifs bien précis, mais parfois aussi pensant que les produits seraient la formule magique vers la forme ultime. Robz, membre aguerri de la communauté, a accepté de témoigner pour nous afin de sensibiliser un maximum de personnes.
La musculation est un sport formidable, néanmoins tomber dans l’extrême peut s’avérer très dangereux. Aller jusqu’à prendre des produits dopants pour quelques kg, avoir comme référence des personnes cotées sur Instagram avec 120 Kg secs et avec des performances à 180 kg au développé couché, voir ces mêmes personnes aller sur les scènes les plus prestigieuses comme Olympia ou Arnold Classic, les voir se battre pour être le plus gros et le plus sec… Voilà ce que je voulais, c’était mon objectif. Je voyais cela comme un sacrifice nécessaire. Je considérais avoir acquis assez de connaissances en musculation, cela fait près de 5 ans que je pratique (parfois aléatoirement, mais l’envie d’apprendre sur ce sport n’a jamais cessé). A cette période j’étais aussi presque en anorexie, même si je n’aime pas utiliser ce terme car pour moi il y a des personnes bien plus malades que je ne l’étais. Moi j’étais juste en sous-poids, plutôt alarmant, mais pas maladif.
Des mois après tout ça se sont écoulés et mes connaissances en « chimie » commencent à se développer de plus en plus. On commence à connaître les simples oraux tel que le Dianabol, l’Anavar et on se rend compte que ces produits ne sont pas performants (car ils provoquent énormément de rétention d’eau), mais qu’ils sont surtout extrêmement hépatotoxiques (= ayant la capacité de provoquer de lourds dommages à notre foie). Prenez 50 cuites à coup de Jack Daniel’s en 3 jours, et vous obtiendrez les mêmes résultats. Il faut savoir que beaucoup de débutants se penchent sur les oraux par peur des injections, heureusement j’ai vite compris que c’était mettre un pied dans sa tombe avec ces produits. J’ai donc commencé à apprendre les molécules injectables, les différentes testostérones avec des esther différents (c’est leurs demi-vies dans notre corps), le deca-durabolin, le winstrol, le trenbolone, le masteron et j’en passe… J’ai évidemment pris connaissance de leurs effets, les effets secondaires, et comment ils vont agir sur le corps.
Un préparateur physique m’a conseillé sur certains produits et m’a assuré que si tout cela est bien géré les effets secondaires seraient minimes, surtout pour une seule cure (une personne vraiment dedans peut aller jusqu’à 3 cures par an, de 8 à 16 semaines chacune). J’avais donc toute ces infos en main et j’étais bien déterminé à aller au bout de tout cela, malgré mes 69 kilos pour 1m92 qui, je le conçois, étaient bien insuffisants.
Il faut savoir que j’étais à ce poids car je mangeais très peu. Voila ce que j’ai dis au préparateur, mot pour mot : « Change moi tout, on n’y va pas par palier, fait moi la diète, l’entrainement, et une bonne cure digne d’un athlète confirmé. ». Entrainement 7j/7, diète à 4000 calories, quasiment 1 kilo de riz par jour, 700g de poulet… La cure, je ne vais pas la divulguer pour ne pas donner de mauvaises idées, mais c’était une cure d’une personne intermédiaire qui avait déjà pris des produits. Un débutant ne prendrait jamais ça en temps normal.
Je commande donc les produits sur un site assez facilement, je commande des seringues, des aiguilles, tout le matos, et c’est parti !
Première injection : Une heure, une heure complète, je suis resté pendant une heure les mains tremblantes devant la seringue, énormément de stress et d’appréhension, et d’un coup avec une vidéo de Ronnie Coleman en fond j’entends le « Lightweight baby », je me suis dit « fuck j’y vais » et direct, je plante l’aiguille dans la cuisse. Aucune douleur, tout se passe bien, et après c’était comme un shoot de drogue, le stress retombe vite et j’étais bien (aucun rapport avec le produit). Il faut savoir que mes produits étaient des esther longs, et agissaient donc sous 14 jours. Me voilà donc parti pour 3 injections par semaine, avec évidemment les protections pour la gynécomastie et la gestion des œstrogènes, car oui on injecte de l’hormone masculine, mais cela produit de l’hormone féminine et peut faire pousser des seins! Pas de stress il y a des protections pour, qui dans mon cas ont bien marché.
Envie de connaitre la suite ? Quelles sont les conséquences de cette cure ? Comment Robz a pu la gérer ? Retrouvez-nous la semaine prochaine pour la suite de l’aventure !
Pour la moindre question, retrouvez nous dans la zone commentaire de l’article ou contactez nous sur Instagram !
L’ambition façonnée par les rugissements du coeur
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2 Comments
Palmares de la cure : cuisse
On voit bien à travers son témoignage que c’est Instagram et ses titans de 120kg couplés à un malêtre profond qui ont conduits à franchir le pas vers la chimie. Comment t’as rencontré le préparateur, c’est lui qui t’a approché en salle ?
C’est ça ! L’impacte des réseaux sociaux est colossal sur les jeunes (et pas que). Sinon pour la rencontre, ça s’est fait de fil en aiguille via instagram justement.